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Impact environnemental du numérique en 2030 et 2050

Communiqué de Presse de l’ADEME
Source : https://presse.ademe.fr/2023/03/impact-environnemental-du-numerique-en-2030-et-2050-lademe-et-larcep-publient-une-evaluation-prospective.html

6 mars 2023

Impact environnemental du numérique en 2030 et 2050 : l’ADEME et l’Arcep publient une évaluation prospective

L’ADEME et l’Arcep ont remis ce jour à Bruno Lemaire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Agnès Pannier Runacher, ministre de la Transition énergétique et Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, les résultats de leur étude prospective sur l’empreinte environnementale du numérique en France à l’horizon 2030 et 2050. En effet, si le numérique contribue sous bien des aspects à la mise en œuvre de la transition écologique, son développement engendre également des impacts, qu’il est important de mieux connaître. L’étude montre que, sans action pour limiter la croissance de l’impact environnemental du numérique, l’empreinte carbone du numérique pourrait tripler entre 2020 et 2050. Elle identifie les leviers d’action à engager et amplifier dès aujourd’hui pour un développement des usages numériques plus sobre en carbone et en ressources.

En août 2020, le Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique ont confié à l’ADEME et l’Arcep une mission visant à mesurer l’empreinte environnementale du numérique en France et à identifier des leviers d’actions et des bonnes pratiques pour la réduire. Après la publication en 2022 des deux premiers volets de leur étude évaluant l’impact actuel du numérique dans son ensemble [1], les deux organisations ont remis aujourd’hui le troisième et dernier volet portant sur l’évaluation prospective de l’impact environnemental du numérique en France, à horizon 2030 et 2050.

A horizon 2030, si rien n’est fait pour réduire l’empreinte environnementale du numérique et que les usages continuent de progresser au rythme actuel, le trafic de données serait multiplié par 6 et le nombre d’équipements serait supérieur de près de 65 % en 2030 par rapport à 2020, notamment du fait de l’essor des objets connectés. Il en résulterait des augmentations, entre 2020 et 2030 :

  • de l’empreinte carbone du numérique en France : environ + 45% (pour atteindre 25 Mt CO2eq)
  • de la consommation de ressources abiotiques (métaux et minéraux) : + 14 %
  • de la consommation électrique finale en phase d’usage : + 5 % (pour atteindre 54 TWh par an).

A horizon 2050, si rien n’est fait, l’empreinte carbone du numérique pourrait tripler entre 2020 et 2050. Si ce développement du numérique permet en partie de réduire d’autres impacts environnementaux dans d’autres secteurs (mobilité par exemple), les consommations qu’il engendrerait en électricité et en ressources posent de toute façon la question de leur faisabilité (sera-t-il possible de produire autant d’électricité ou de consommer autant de matière première dans un monde où les tensions s’accroissent ?). Pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris en 2050, le numérique doit prendre la part qui lui incombe : un effort collectif impliquant toutes les parties prenantes (utilisateurs, fabricants de terminaux et d’équipements, fournisseurs de contenus et d’applications, opérateurs de réseaux et de centres de données) est donc nécessaire.

Pour réduire l’impact environnemental du numérique dès 2030, des leviers d’action sont identifiés :

L’étude met en évidence qu’un des enjeux environnementaux majeurs du numérique, outre son empreinte carbone, est la disponibilité des métaux stratégiques et autres ressources utilisées pour la fabrication des terminaux (principalement téléviseurs, ordinateurs, box internet et smartphones mais aussi objets connectés dont l’impact est grandissant).

Un des leviers d’action est la mise en œuvre de politiques de « sobriété numérique », qui commencent par une interrogation sur l’ampleur du développement de nouveaux produits ou services numériques et une réduction ou stabilisation du nombre d’équipements. L’allongement de la durée de vie des terminaux, en développant davantage le reconditionnement et la réparation des équipements est un axe majeur de travail, tout comme la sensibilisation des consommateurs à ces enjeux.

De la même manière, afin d’améliorer notamment l’efficacité énergétique, l’écoconception doit être systématisée : pour les terminaux, mais aussi pour l’ensemble des équipements (infrastructures de réseaux et centres de données), ainsi que dans le cadre des modalités de déploiement des réseaux et services numériques.

La mise en œuvre de l’ensemble de ces leviers permettrait de réduire l’empreinte environnementale du numérique d’ici à 2030 : jusqu’à -16% pour l’empreinte carbone par rapport à 2020.

A horizon 2050 : des impacts très variables suivant les scénarios retenus

Quatre modèles de société ont été conçus par l’ADEME dans le cadre de l’exercice « Transition(s) 2050 » [2] , pour aboutir à la neutralité carbone du pays.

Appliqué au secteur du numérique, le scénario « Pari réparateur », qui est celui qui contraint le moins la demande, conduirait à un quintuplement de l’empreinte carbone du numérique par rapport à 2020.
« Les modes de vie du début du XXIe siècle sont sauvegardés. Mais le foisonnement de biens consomme beaucoup d’énergie et de matières avec des impacts potentiellement forts sur l’environnement. La société place sa confiance dans la capacité à gérer voire à réparer les systèmes sociaux et écologiques avec plus de ressources matérielles et financières pour conserver un monde
vivable. Cet appui exclusif sur les technologies est un pari dans la mesure où certaines d’entre elles ne sont pas matures. »

A l’inverse, le scénario « Génération frugale » conduirait pour sa part à diviser par deux l’empreinte carbone du numérique par rapport à 2020.
« Des transformations importantes dans les façons de se déplacer, de se chauffer, de s’alimenter, d’acheter et d’utiliser des équipements, permettent d’atteindre la neutralité carbone sans impliquer de technologies de captage et stockage de carbone, non éprouvées et incertaines à grande échelle De nouvelles attentes des consommateurs, mais surtout de nouvelles pratiques s’expriment rapidement dans les modes de consommation. La croissance de la demande énergétique qui épuise les ressources et dégrade l’environnement s’interrompt, grâce à des innovations comportementales, organisationnelles et technologiques. La transition est conduite principalement grâce à la frugalité par la contrainte et par la sobriété. »

L’ADEME publiera prochainement un nouveau feuilleton de Transition(s)2050 dédié au numérique

Documents associés :


[1] https://www.arcep.fr/actualites/actualites-et-communiques/detail/n/environnement-190122.html

[2] https://transitions2050.ademe.fr/

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4 avril 23 18h30 Transition écologique de l’emploi : un défi individuel et collectif

Présentation du rapport des Shifters
Mardi 4 avril | de 18h30 à 20h

PROGRAMME

17h20 – Ouverture de la salle d’attente Zoom et du Live Facebook

18h30  Mot d’introduction

18h35  Contexte du PTEF Emploi et présentation du rapport « Transition écologique de l’emploi : un défi individuel et collectif »

  • Yannick Saleman, Chef de projet Emploi, The Shift Project
  • Noëmie Martin-Pascual, autrice du rapport, The Shifters

19h20  Interventions d’acteurs du monde de l’emploi

  • Mener des actions concernées et territorialisées
  • Accompagner les mobilités et les reconversions professionnelles
    • Vincent Mandinaud, Chargé de mission, ANACT
    • Florian Laboulais, Responsable Projets & Développement, Labo de l’ESS
    • Julien Vidal, Auteur du livre « Mon métier aura du sens » publié aux éditions Vuibert, Podcasteur « 2030 Glorieuses »
  • Relever les défis, accompagner au changement
    • Clément Burtin, Chargé de mission transition écologique, MEDEF AURA
    • Anne Le Corre, Co-fondatrice, et Manon Laveau, Animatrice de réseau, Printemps écologique
    • Jonathan Vavre, Chef de projets emploi et compétences de la rénovation, Institut négaWatt
    • Stéphanie Lanson, Directrice de cabinet, Directrice du développement des grandes transitions, École Centrale de Lyon

20h  Conclusion 

20h05 – Fin de l’événement


COMMENT ASSISTER ?

Date : Mardi 4 avril, de 18h30 à 20h
Connexion : rdv sur ce lien zoom, ou en direct sur notre page Facebook
Inscription : gratuite et facultative, elle se fait via ce formulaire en ligne
Rediffusion : dans le cas où vous ne pourriez y assister, sachez qu’une vidéo de cette visio-conférence sera disponible sur notre page Facebook (directement après l’événement) et sur notre chaîne Youtube (quelques jours après l’événement)

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Les biais cognitifs

Raccourcis logiques, jugements voir bel et bien des erreurs d’impression. Voici un super guide des biais cognitifs afin de rendre conscients les mécanismes qui peuvent altérer notre raisonnement dans plein de contextes de notre vie. Dans l’intelligence collective exprimée dans les processus de gouvernance partagée à l’autorité distribuée, savoir interroger nos biais est fort utile. Donc voici un site pour moi de référence pour commencer à s’y intéresser.

https://www.shortcogs.com/

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5 novembre : Gouvernance partagée et coopératives d’habitations

Inscriptions directement sur le site de coop & gouv
https://coop-et-gouv.ch/#inscription

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La transformation de l’éducation supérieure à l’heure de la transition

Depuis 3 ans je suis la fantastique aventure de ce campus et je rêve que ce modèle puisse émerger partout !

Cécile Renouard expose ici sa vision avec les objectifs du cursus dans une interview qui, à mon avis, donne les pistes pour un renouveau académique digne de grand intérêt.

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gouvernance partagée #1

Bonjour,

Ce 1er article afin de partager avec vous un espace de ressources hors norme qui est l’académie de l’Instant Z.

Dans la gouvernance partagée on défini collectivement les processus, règles, organes, et pouvoirs qui permettent aux membres de l’organisation de prendre des décisions pour aller vers un but commun.

Hors, un des élément essentiel c’est la prise de décision. Pour quel sujet on doit décider ? Quelles personnes doivent être présentes ? Avec quel processus décisionnel ?

Voici une ressource indispensable pour commencer à comprendre les enjeux: https://instantz.org/modes-de-prise-de-decision/

Bon étude et à bientôt pour la suite.

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La Suisse peut-elle être condamnée pour inaction climatique comme la France

Une vidéo de la fondation Zoein pour la TSR qui explique bien et simplement les choses :)
Bon visionnage.

https://video.antopie.org/videos/embed/8a1658f9-b8bc-4f6e-bcac-18cd4b7c0252

La vidéo a été posé sur le système peertube :)

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Des scénarios pour la neutralité carbone (par Antonin)

Un super article de Antonin Calderon du réseau de l’économie sociale et solidaire genevoise publié sur la Tribune de Genève le 1er avril…mais comme vous le verrez ce n’est pas un poisson mais bien une réflexion consciente et courageuse !
Bonne lecture

Si les enjeux écologiques sont sur le devant de la scène publique et médiatique, les mesures actuelles sont nettement insuffisantes pour espérer atteindre ou même nous approcher d’un objectif de neutralité carbone pour 2030. Les stratégies publiques visent encore à inciter les acteurs économiques à améliorer leurs pratiques écologiques, dans l’objectif de réduire progressivement l’empreinte environnementale de notre société. Or, une récente étude* commanditée par le Canton auprès de l’UNIL montre bien qu’un tel scénario ne nous permettra pas d’atteindre la neutralité carbone (1 tonne de CO2/habitant/an). Il est donc nécessaire d’impulser une transition écologique et sociale en rupture avec les modes de production et de consommation actuellement les plus répandus. Renverser cette logique et partir de l’objectif de neutralité carbone permet d’estimer quelles pratiques permettent de proposer des biens et services sans dépasser cette limite, et quelles pratiques abandonner ou adapter pour y parvenir. À cet égard, les entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) ont testé depuis des dizaines d’années des modèles pionniers en matière de durabilité: intrinsèquement ouverte aux échanges, l’ESS représente un gisement de bonnes pratiques.Il faut aujourd’hui investir de manière massive, efficace et ciblée pour soutenir les entreprises déjà fortement engagées, existantes et en création, et accompagner la transformation des entreprises traditionnelles pour produire des biens et services «transition-compatibles».Il est crucial que les citoyen-ne-s aient l’opportunité de contribuer activement à cette transition, pour en être actrices et acteurs. Un processus top-down ne suffira pas: les changements nécessaires ne se produiront pas sans la mobilisation de la population, qui est aujourd’hui globalement consciente des enjeux et prête à s’investir concrètement. Il s’agit donc de déployer une stratégie de développement bottom-up, articulée à l’échelle des quartiers, permettant de tirer parti de toutes ces énergies que nous observons au quotidien.Ce chantier sociétal doit être accompagné de moyens – notamment par le biais de budgets participatifs par quartier ou commune – pour financer le démarrage de projets entrepreneuriaux et citoyens, afin que ces entreprises se développent avec succès et essaiment d’un quartier à l’autre dans une logique d’innovation ouverte: bibliothèque d’objets, épicerie participative, coopérative d’entrepreneur-e-s salarié-e-s, entreprise de mobilité douce, troc d’habits, potager urbain, auberge des voisins, coopérative de production solaire, etc.C’est dans cette perspective qu’APRÈS – le réseau genevois de l’ESS – active nombre de ses projets, qu’il s’agisse d’accompagnement entrepreneurial (IMPACTANTES, Prix IDDEA), d’advocacy auprès des autorités publiques ou encore d’inspiration avec Demain Genève, le podcast COMMUNS*, les cafés des bonnes pratiques, et de nouveaux locaux dont l’inauguration est prévue pour cet automne et qui permettront d’accueillir et faire rayonner les artisan-ne-s de cette transition. Donnons-nous les moyens d’en faire une opportunité historique et non un sacrifice, avec des financements ciblés afin que la Suisse réduise partout – localement – son empreinte écologique, tout en augmentant le bien-être social de sa population. Ne soyons pas caution de cet immobilisme.

* Étude exploratoire «Neutralité carbone» à Genève en 2050: https://ge.ch/document/etude-exploratoire-neutralite-carbone-geneve-2050

** COMMUNS sur les plateformes de podcasts et apres-ge.ch/podcast/

Source : https://www.tdg.ch/des-scenarios-pour-la-neutralite-carbone-422088727427

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La MACO, un nouveau lieu au service de la transition a ouvert ses portes à Genève

La MACO, un nouveau lieu au service de la transition a ouvert ses portes à Genève

Julien, coordinateur à la MACO nous présente ce super lieu genevois !
Profitons-on !!!

Située dans la Zone Industrielle des Charmilles (ZIC), la MACO est un nouveau tiers-lieu dédié au faire soi-même (DIY) et à l’économie circulaire. Ce projet, fruit d’un partenariat entre les membres de la MACO, la Ville de Genève et la coopérative Ressource Urbaine, réunit sous un même toit les structures complémentaires Matériuum, La Manivelle, Sipy, Le Grand Atelier, Fablab Onl’fait et Au Fil du Geste.

Répartie sur trois niveaux, cet espace convivial de plus de 1200m2 se compose d’une Fabrique, réunissant des ateliers manuels (bois, métal, vélo, couture) et numérique (fablab); d’une une Ressourcerie (matériaux de réemploi, prêt d’objets et d’outils, troc vestimentaire) ainsi que d’ateliers d’artistes. Il est ouvert au public et aux professionnels qui peuvent venir y réaliser leurs projets dans des ateliers équipés, acheter des matières premières de réemploi, emprunter des outils et des accessoires pour les loisirs et aussi troquer des vêtements. 

Lieu de rencontre, d’expérimentation et de création, la MACO propose une alternative concrète à la surconsommation. Elle offre de manière inédite un nouveau terrain de jeu fertile et stimulant au service de la transition sociale, économique et écologique.

C’est avec plaisir que la MACO vous accueille du mardi de 10h à 19h.
Nous restons à votre disposition et organisons volontiers des visites guidées sur rendez-vous. En attendant, vous trouverez toutes les informations nécessaires sur notre site www.lamaco.ch et dans la plaquette de présentation ci-jointe.

En espérant vous voir bientôt, nous vous souhaitons déjà un excellent printemps, signe de renouveau !!!


www.lamaco.ch
Instagram @la_manufacture_collaborative
Facebook @la.manufacture.collaborative

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Démocratie et théorie des jeux

Dans le cadre de son projet Science4all, Lê est avant tout un vulgarisateur scientifique. Ici, il est question de démocratie ! Ou plus précisément, des liens entre sciences et démocratie. Ou, comment expliquer les questions de gouvernance sous l’angle des statistiques, des probabilités et de l’arithmétique.

Le site pour voir ces vidéos est l’excellent imagotv.fr et la chaine est celle de Lê, un jeune plein de ressources !

https://imagotv.fr/emissions/democratie-et-theorie-des-jeux

Bon visionnage !